Le point sur le Canada rural Août 2025 - Un rural fort : Libérer l'avantage concurrentiel du Canada à l'échelle mondiale au profit des familles canadiennes
ACTUALITÉS DU GPRR
Un rural fort : libérer l'avantage concurrentiel du Canada sur la scène mondiale au profit des familles canadiennes
Notre pays traverse une période extraordinaire de son histoire, marquée par l'instabilité mondiale, des difficultés financières et le besoin urgent de reconstruire les fondements économiques du Canada. Ces défis soulignent une vérité fondamentale : le monde a besoin d'une plus grande présence du Canada, et en tant que Canadiens, nous ne pouvons réussir sans le Canada rural.
Le Canada rural possède ce dont le monde a besoin : de l'énergie, de la nourriture, des minéraux essentiels, des technologies propres et les infrastructures nécessaires pour relier le tout. Il est à l'origine de près de 60 % des exportations canadiennes, génère 30 % du PIB national et alimente nos chaînes d'approvisionnement dans toutes les provinces et tous les territoires. Des corridors commerciaux et des réseaux énergétiques à l'agriculture et aux centres de données alimentés par l'intelligence artificielle, les régions rurales sont essentielles à la prospérité et à la souveraineté de notre pays. Le Canada rural est plus qu'une simple toile de fond : il est au cœur des industries canadiennes et des valeurs que nous représentons.
À l'heure où le gouvernement fédéral prépare le budget 2025, nous l'exhortons à adopter un engagement initial concret, à fort impact et à faible coût, qui s'aligne sur ses principales priorités :
Avoir une perspective rurale dans toutes les décisions futures en matière de politiques, de programmes et de réglementation, ainsi que dans le cadre des négociations et accords commerciaux.
Examiner les politiques existantes dans une perspective rurale afin de stimuler la croissance et la résilience.
Lisez notre soumission complète à la consultation prébudgétaire du Comité des finances de la Chambre des communes en vue du budget 2025.
Rappel : faites-vous entendre et contribuez à bâtir des communautés rurales fortes
À l'heure où les gouvernements explorent des moyens de renforcer l'économie canadienne et les endroits où nous vivons, nous voulons connaître votre opinion. Dites-nous ce qui anime votre vision de l'avenir, quels défis vous empêchent de dormir et quelles possibilités vous enthousiasment le plus. Ensemble, nous pouvons placer le Canada rural au cœur de la croissance économique du pays.
Nous recueillerons vos commentaires et rédigerons un rapport sur ce que nous aurons entendu cet automne. Nous avons hâte de vous faire part de ce rapport.
Il vous suffira de quelques minutes, mais vos commentaires pourraient contribuer à un véritable changement.
Aidez-nous à bâtir des communautés rurales plus fortes.Répondez au sondage dès aujourd'hui et partagez-le largement dans vos réseaux.
ACTUALITÉS POLCAN
ARTICLE D’OPINION
Degelis, Que. / UNSPLASH PHOTO
Le Canada rural : un baromètre national et un impératif économique stratégique
PAR JACQUES LEFEBVRE
Chaque jour de la semaine, des millions de Canadiens entreprennent leur journée par des routines familières : préparer les enfants pour l'école, se rendre au travail et, bien sûr, faire face à l'incertitude économique. À bien des égards, la guerre commerciale est devenue un sujet de conversation dans tous les foyers.
Si davantage de Canadiens comprenaient le rôle essentiel que joue le Canada rural dans la quête de solutions à l'incertitude économique, ils insisteraient pour que leurs dirigeants politiques consacrent plus de temps à légiférer en sa faveur. Car les communautés rurales sont un baromètre de la prospérité future du Canada.
Le Groupe pour la promotion de la prospérité rurale a demandé que chaque décision prise par Ottawa soit examinée sous l'angle rural. Je suis d'accord, et je pense que la plupart des familles canadiennes le seraient aussi si elles comprenaient comment la réussite des régions rurales influe sur leur vie et leur bien-être. Comme le dit le groupe, « pour construire et réaliser de grandes choses, et pour parvenir à une “économie canadienne unique”, ce sont les communautés rurales — leur mode de vie, leurs habitants et leurs richesses — qui transformeront un slogan en réalité pour chaque Canadien ».
Pourtant, avec près de 80 % des Canadiens vivant dans des zones urbaines, les préoccupations des habitants des zones rurales sont souvent négligées. Et ce, même si, selon Statistique Canada, les communautés rurales contribuent de manière disproportionnelle au PIB du Canada par rapport à leur part de la population. À l'heure où les appels à la création d'une « économie canadienne unique » se font de plus en plus pressants, le pays doit redoubler d'efforts pour relever les défis de nos régions moins peuplées.
Des racines rurales, une force nationale
Les communautés urbaines et rurales partagent de nombreux défis : l'inflation, le logement abordable, l'accès aux services et les personnes sans domicile fixe. Mais dans les zones rurales, ces problèmes sont souvent plus aigus en raison de contraintes structurelles. La pénurie de main-d'œuvre, l'insuffisance des infrastructures de transport et l'accès limité au haut débit sont des obstacles persistants à la croissance des petites communautés.
Prenons l'exemple de l'agriculture : certains producteurs adoptent de plus en plus la robotique pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre, mais sans connexion Internet à haut débit fiable, beaucoup ne peuvent pas tirer pleinement parti de ces avancées technologiques. Ces écarts de connectivité amplifient les inégalités, non seulement entre les villes et les communautés rurales, mais aussi, de manière plus flagrante, dans certaines communautés des Premières Nations. Ces disparités limitent le plein potentiel économique du Canada. Elles devraient préoccuper tous les Canadiens, quel que soit leur lieu de résidence.
Depuis la pandémie, la sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue pour les Canadiens. Mais comment y parvenir? Le Canada rural détient les solutions. Notre prospérité future dépend des secteurs primaires – agriculture, pêche, exploitation minière, foresterie et énergie – qui opèrent tous en grande partie en dehors des centres urbains. Le Canada dispose d'une abondance de terres arables, d'eau douce, de sources d'énergie diversifiées, ainsi que d'une expertise dans l'exploitation de ces ressources. Cela nous confère un avantage certain sur un marché mondial en pleine mutation.
Les dirigeants ruraux doivent se faire entendre aux niveaux fédéral, provincial et territorial. Mais les réalités politiques constituent des obstacles : leurs demandes ont souvent moins de poids que les politiques qui ciblent les électeurs urbains. Pour surmonter stratégiquement ces circonstances, les acteurs ruraux et urbains doivent établir des partenariats durables.
Au début de l'année, la Coalition pour un avenir meilleur a fait valoir l'importance de combler le fossé entre les zones urbaines et rurales : « Les communautés rurales détiennent la clé de la résilience et de la stabilité à long terme du Canada, mais leur succès dépend d'une action décisive. » Nous avons tous un rôle à jouer, et les acteurs de tous les secteurs doivent amplifier ces appels afin de garantir que les priorités rurales restent résolument à l'ordre du jour au niveau national.
Les gouvernements peuvent être tentés de proposer des solutions fragmentaires. Mais pour réaliser pleinement le potentiel économique de notre pays, nous avons besoin d'une coordination nationale, c'est-à-dire d'un engagement de tous les niveaux de gouvernement à mettre en œuvre un plan de développement rural assorti d'objectifs mesurables et de rapports transparents. Cette approche doit s'attaquer aux obstacles systémiques qui freinent les contributions rurales, notamment les programmes de soutien obsolètes et les contraintes réglementaires qui découragent les investissements.
Cela peut sembler ambitieux, mais les progrès récents dans la suppression des barrières commerciales interprovinciales annoncent un changement important. Dans un contexte mondial en mutation, le Canada a l'occasion de repenser son approche du commerce et de mettre en place un développement économique plus inclusif et plus équilibré sur le plan régional.
Les enjeux sont importants. Pour saisir cette occasion, il faut une vision qui dépasse les cartes électorales et qui considère le Canada rural comme la pierre angulaire de notre prospérité économique future.
Jacques Lefebvre réside dans la communauté boisée et vallonnée de Chelsea, au Québec, et est depuis longtemps un ardent défenseur du Canada rural. Fort de plusieurs décennies d'expérience dans les domaines des soins de santé, de l'agriculture et de l'agroalimentaire, ainsi que des politiques publiques axées sur les Canadiens, il siège actuellement au comité consultatif de la Coalition pour un avenir meilleur.
Poilievre affirme que le mandat libéral sur les véhicules électriques « éliminerait les communautés rurales »
PHOTO DE FACEBOOK
Le chef conservateur Pierre Poilievre met en garde contre le fait que le mandat du gouvernement libéral sur les ventes de véhicules électriques constitue une menace directe pour les régions rurales du Canada, et s'engage à lancer une campagne nationale pour abandonner cette politique.
S'exprimant lors d'une conférence de presse en Saskatchewan, M. Poilievre a déclaré que ce mandat, qui exige que toutes les ventes de véhicules neufs au Canada soient zéro émission d'ici 2035, aurait des conséquences désastreuses pour les agriculteurs, les éleveurs et les industries rurales.
« Cela détruira des emplois, fera exploser les coûts et paralysera les communautés rurales », a déclaré M. Poilievre. « Les agriculteurs, les éleveurs et les travailleurs du secteur des ressources ne pourraient plus faire leur travail, car les véhicules électriques ne fonctionnent pas sur de longues distances et par temps froid. Cela effacerait littéralement de nombreuses petites villes de la carte. »
Le plan libéral prévoit des objectifs de vente intermédiaires de 20 % de véhicules électriques d'ici 2026 et de 30 % d'ici 2030 dans le cadre de la stratégie de réduction des émissions du gouvernement.
M. Poilievre a rejeté cette politique, la jugeant irréaliste et préjudiciable en dehors des centres urbains. « En interdisant les véhicules à essence, Mark Carney interdit le mode de vie rural », a-t-il déclaré. « Non seulement (cette mesure) éliminerait les communautés rurales, mais elle éliminerait également notre secteur automobile. »
Le chef conservateur a déclaré que son parti lancerait une « campagne nationale massive » dans les mois à venir, comprenant des tactiques de pression dans les circonscriptions libérales, des événements chez les concessionnaires automobiles, ainsi que des motions et des pétitions parlementaires.
M. Poilievre a également lié le mandat sur les véhicules électriques à des frustrations plus générales dans les régions rurales du Canada, notamment l'annonce cette semaine que la Chine imposera un droit de douane de 76 % sur les graines de canola canadiennes, un produit d'exportation majeur des Prairies.
« Ces droits de douane sont injustes et injustifiés, et nous déplorons le fait que Mark Carney soit resté si silencieux et si faible, ne défendant pas nos agriculteurs contre ces droits de douane », a déclaré M. Poilievre.
Les récents sondages font observer que le scepticisme à l'égard de la politique sur les véhicules électriques est en hausse. Un sondage Léger-Postmedia a révélé que 71 % des Canadiens estiment que l'objectif fédéral est « irréaliste et coûtera trop cher » et devrait être revu à la baisse.
Les constructeurs automobiles ont également fait part de leurs inquiétudes. En mai, les dirigeants des divisions canadiennes de Ford, General Motors, Honda, Stellantis et Toyota ont prévenu que cette obligation causerait « de graves dommages » à l'industrie.
Malgré les critiques croissantes, le gouvernement a défendu cette obligation comme une mesure nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques du Canada.
Le Canada promet son soutien aux agriculteurs à l'heure où la Chine impose des droits de douane sur le canola
Le Canada se tient « aux côtés » de ses producteurs de canola et défendra l'industrie après que la Chine a imposé de nouveaux droits de douane généralisés sur le canola canadien, a déclaré le ministre de l'Agriculture, Heath MacDonald.
« Le canola est l'un de nos produits agricoles d'exportation les plus précieux et un moteur important de l'économie canadienne. Nous sommes déterminés à défendre et à diversifier le commerce canadien, et nous soutiendrons sans relâche les producteurs, les travailleurs et les exportateurs de canola canadiens qui travaillent d'arrache-pied », a déclaré M. MacDonald le 21 août après avoir rencontré le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, le ministre de l'Agriculture, Daryl Harrison, le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Warren Kaeding, ainsi que les principaux acteurs et exportateurs de l'industrie du canola.
« Nous avons convenu de l'importance de travailler ensemble pour garantir un accès équitable au marché pour l'industrie du canola et d'engager un dialogue constructif avec les responsables chinois afin de répondre aux préoccupations commerciales respectives de chacun », a fait valoir M. MacDonald. « Notre discussion a également porté sur les options de soutien aux producteurs, notamment la série de programmes gouvernementaux de gestion des risques commerciaux (GRC) et la manière dont le Canada élabore une stratégie industrielle globale pour aider les entreprises à développer de nouvelles opportunités d'exportation sur les marchés internationaux. »
Le 12 août, le ministère chinois du Commerce a annoncé des droits de douane de 75,8 % sur les graines de canola canadiennes, en plus des droits de douane de 100 % déjà appliqués à l'huile et à la farine de canola. Pékin a déclaré que ces mesures découlaient d'une enquête antidumping, ce que le Canada rejette.
Le premier ministre Mark Carney a promis de soutenir les producteurs. « Le Canada ne pratique pas le dumping sur le canola. Les produits canadiens à base de canola répondent aux normes les plus élevées et nos systèmes d'inspection sont rigoureux », a écrit M. Carney sur les réseaux sociaux. « Nous poursuivrons un dialogue constructif avec les responsables chinois [...] tout en diversifiant nos échanges commerciaux à l'étranger et en soutenant nos producteurs de canola au pays. »
Les dirigeants du secteur ont averti que ces droits de douane pourraient avoir des conséquences désastreuses. Chris Davison, président et chef de la direction du Conseil canadien du canola, a déclaré que la Chine était un « marché très prisé et important » et a qualifié cette décision de « très décevante ». Il a souligné : « Le plus important à court terme est l'impact économique que cela aura sur le secteur. »
M. Davison a exhorté Ottawa à intervenir : « Nous allons travailler avec le gouvernement fédéral et l'encourager à faire le nécessaire pour régler efficacement ces problèmes commerciaux. Compte tenu de l'ampleur de l'impact de ces mesures prises par notre deuxième marché d'exportation, l'industrie aura besoin d'une forme de soutien... tant sur le plan financier que sur le plan politique. »
Rick White, président et chef de la direction de l'Association canadienne des producteurs de canola, a prévenu que les mesures se feront rapidement sentir dans les exploitations agricoles. « Ces droits de douane auront un impact immédiat et substantiel sur les débouchés commerciaux des agriculteurs pour la récolte de canola de 2025 », a-t-il déclaré. « Si une solution n'est pas trouvée rapidement, l'impact se fera rapidement sentir dans nos exploitations agricoles et nos communautés rurales. »
Avec un impact économique annuel de 43,7 milliards $, le secteur du canola soutient plus de 200 000 emplois et représente 16 milliards $ en salaires. Le CCC et la CCGA ont tous deux déclaré qu'un soutien fédéral urgent serait nécessaire.
M. Moe a indiqué que la Saskatchewan jouerait un rôle dans la recherche de solutions, mais a souligné que la responsabilité finale incombait à Ottawa. « [Le canola est] un enjeu important, non seulement pour la Saskatchewan, mais aussi pour le Canada », a-t-il fait valoir. « Ce sont le premier ministre du Canada, M. Carney, et le président Xi qui, en fin de compte, s'exprimeront au nom de leurs pays. »
Il a confirmé qu'il se rendrait en Chine, au Japon et en Corée du Sud dans le cadre d'une mission commerciale du 6 au 12 septembre.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a accusé M. Carney de faiblesse et a appelé à des représailles. « Nous avons besoin d'un premier ministre qui défendra réellement tous les Canadiens, y compris et surtout nos producteurs des Prairies », a-t-il déclaré. « Il est temps qu'une voix forte se lève pour défendre l'Ouest. »
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Le ministre de l'Agriculture fait l'éloge de la technologie agricole canadienne, mais met en garde contre les occasions manquées
Le ministre de l'Agriculture, Heath MacDonald, affirme que le Canada est à l'aube d'une révolution agricole, soulignant les innovations qui pourraient redéfinir l'agriculture au pays et à l'étranger.
La technologie agricole canadienne est « hors du commun », a déclaré M. MacDonald à The Logic, en évoquant une machine mise au point à l'Île-du-Prince-Édouard qui permet d'identifier les maladies des plantes en prenant des photos dans les champs. Il a également cité l'exemple de la société 4AG Robotics, en Colombie-Britannique, qui a récemment levé 40 millions $ pour développer ses robots autonomes de récolte de champignons, comme preuve du potentiel énorme de ce secteur.
Les observateurs du secteur partagent cet enthousiasme. « Le Canada a tout ce qu'il faut pour être une puissance en matière d'innovation agricole », a déclaré Laurent Carbonneau, responsable des politiques au Conseil des innovateurs canadiens. Une récente note d'orientation de la Chambre de commerce du Canada décrit l'agriculture et l'alimentation comme une « pierre angulaire » de l'économie, « extrêmement importante » pour la prospérité du Canada et « ayant encore beaucoup à offrir ».
Pourtant, malgré les opportunités qu'elle offre, l'agriculture est souvent négligée à Ottawa, écrit Kevin Carmichael dans The Logic. « Mais il manque quelque chose. L'industrie est reléguée au second plan à Ottawa, où beaucoup auraient du mal à nommer le ministre de l'Agriculture. Cela a son importance dans un pays comme le Canada, qui s'appuie souvent sur la politique pour compenser des désavantages, tels qu'un petit marché intérieur et des prêteurs peu enclins à prendre des risques », explique-t-il.
Mark Olson, fondateur de Flokk Systems, a écrit plus tôt cette année que « le pétrole est aujourd'hui le levier du Canada », mais que « l'alimentation est le levier principal et bien plus efficace du Canada pour demain ».
Les exportations canadiennes de produits agricoles et agroalimentaires ont augmenté de près de 270 % depuis 2000, pour atteindre environ 100 milliards $ en 2023. Pourtant, la part de marché mondiale du pays est en baisse, selon RBC Thought Leadership, qui prévoit que le Canada se classera au neuvième rang des exportateurs alimentaires d'ici une décennie, contre le cinquième rang au début des années 2000.
Un nouveau rapport publié par Financement agricole Canada (FAC) souligne le ralentissement de la croissance de la productivité, lié à la faiblesse des investissements dans la technologie et au déclin de la recherche et du développement. Les analystes de FCC Bethany Lipka et Isaac Kwarteng ont constaté que le Canada, autrefois chef de file mondial en matière d'innovation agricole, est désormais devancé par les États-Unis, le Japon et les autres pays de l'OCDE. La croissance de la productivité est passée d'environ 2 % dans les années 1990 et 2000 à moins de 1 % aujourd'hui. « Cette tendance menace la position de chef de file du Canada dans le système alimentaire mondial », ont-ils écrit.
Les experts en politiques publiques ont proposé une série de mesures bien connues, notamment l'accélération des autorisations réglementaires pour les nouveaux produits alimentaires, la garantie de l'accès à Internet à haut débit dans les zones rurales et l'aide aux agriculteurs pour faire face aux différends commerciaux internationaux.
Mais Kim McConnell, un « enfant de la ferme » du Manitoba qui a créé l'une des plus grandes entreprises de commercialisation agricole du Canada, estime que le problème est plus profond. « Nous manquons de leadership », a déclaré M. McConnell, intronisé au Temple de la renommée de l'agriculture canadienne. « Au cabinet, l'agriculture est reléguée au second plan, alors qu'elle devrait occuper une place prépondérante. »
M. Carmichael note que le potentiel de l'agriculture est « tellement indéniable » que le gouvernement en est venu à se reposer sur ses lauriers. « Le Canada pourrait être une superpuissance alimentaire, mais seulement si les personnes qui se soucient de l'industrie s'investissent à présenter un discours cohérent. Sinon, le débat continuera de tourner autour des pipelines, des voitures et de la physique quantique », affirme-t-il.
AU CAS OÙ VOUS L'AURIEZ MANQUÉ
Le mécontentement des Prairies envers Ottawa diminue, mais le sentiment séparatiste persiste dans l'Ouest
Selon un nouveau sondage, les régions rurales du Canada montrent des signes d'apaisement de leur sentiment de frustration à l'égard d'Ottawa, mais l'aliénation de l'Ouest est loin de disparaître.
Un nouveau sondage de la Confédération de demain, mené auprès de plus de 5 300 Canadiens, révèle que le mécontentement à l'égard du fédéralisme dans les provinces des Prairies a atteint son niveau le plus bas depuis 2019. Le sondage, réalisé par l'Institut Environics entre mai et juin, montre que « la proportion de résidents des Prairies qui déclarent que leur province n'est pas respectée a atteint son niveau le plus bas depuis le début de la série de sondages annuels de la Confédération de demain en 2019 ».
Entre 2024 et 2025, le nombre d'habitants des Prairies déclarant que leur province est traitée avec respect est passé de 32 à 39 %. Ceux qui déclarent ne pas être respectés sont passés de 57 à 49 %.
Le rapport souligne également une diminution du sentiment d'injustice. Un peu plus de la moitié (55 %) des habitants des Prairies déclarent que leur province à moins que sa juste part d'influence sur les décisions nationales, soit une baisse de six points par rapport à l'année dernière. Parallèlement, la proportion de ceux qui estiment que leur province reçoit moins que sa juste part des dépenses fédérales est passée de 60 % à 53 %, « soit le niveau le plus bas depuis le début de la série d'enquêtes annuelles en 2019 ».
Toutefois, le mécontentement persiste. « Deux citoyens de l'Ouest sur cinq continuent de penser que l'Ouest se porterait mieux s'il était indépendant », indique l'enquête. Les jeunes de l'Ouest, en particulier, sont moins attachés à la Confédération : seuls 56 % des 18-34 ans souhaitent que les quatre provinces de l'Ouest restent à l'intérieur du Canada, contre 77 % des 55 ans et plus.
Malgré ces tensions, la plupart des Canadiens, y compris la plupart des Albertains, s'attendent toujours à ce que la province reste dans la Confédération. « Trois Albertains sur quatre, et environ sept sur dix dans le reste du pays, pensent que l'Alberta restera probablement au Canada », conclut l'enquête.
Le Canada doit « dynamiser » des secteurs clés tels que l'énergie, l'exploitation minière, la foresterie et l'agriculture, selon les auteurs du rapport du PPF
Un nouveau rapport intitulé Build Big Things, co-rédigé par Jay Khosla et Yiota Kokkinos pour le Forum des politiques publiques (FPP), prévoit que la mise en œuvre de plus de 500 projets liés aux ressources naturelles pourrait générer une croissance cumulative du PIB de 1 100 milliards $ d'ici 2035, soit une augmentation de 4,5 % de l'économie canadienne. Pour y parvenir, les auteurs affirment qu'il faut opérer un changement fondamental, passant d'un modèle axé sur la consommation à un modèle qui tire pleinement parti des atouts du Canada en matière de ressources naturelles, tout en équilibrant les objectifs de croissance et de décarbonation.
S'exprimant dans le balado WONK with Amanda Lang, MM. Khosla et Kokkinos ont décrit comment leur plan vise à réorienter l'économie en « dynamisant » des secteurs clés, tels que l'énergie, l'exploitation minière, la foresterie et l'agriculture. Selon eux, l'urgence est claire : le Canada s'est classé avant-dernier parmi les pays de l'OCDE en termes de croissance par habitant au cours de la dernière décennie, tandis que le pays occupe la 26e place dans le classement de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires. « Nous ne nous sommes pas vraiment concentrés sur la croissance du PIB... il est temps pour nous de le faire », a déclaré M. Khosla.
Le plan d'action « Construire grand » repose sur quatre piliers essentiels : un financement coordonné, une réglementation rationalisée, des infrastructures essentielles et la participation économique des Autochtones. Le financement coordonné nécessite de consolider la « soupe alphabétique » actuelle des organismes subventionnaires et de catalyser les investissements privés et étrangers. Une réglementation efficace se concentre sur l'amélioration des processus plutôt que sur la réécriture de la législation. Les infrastructures essentielles, notamment les ports, les pipelines et les lignes de transport, sont fondamentales. Enfin, un des principes fondamentaux du plan consiste à donner aux nations autochtones les moyens d'agir en tant que véritables partenaires plutôt que de simples consultants. Les communautés autochtones, a expliqué M. Kokkinos, cherchent à s'impliquer « dès le départ, non seulement en tant que consultants, mais aussi en tant que véritables participants, y compris en détenant des participations ».
Ottawa a créé un nouveau Bureau des grands projets fédéraux (BGPF) afin d'accélérer les autorisations et de renforcer la compétitivité du Canada dans un environnement commercial mondial instable. Mais dans le balado, les auteurs ont souligné que le BGPF ne suffirait pas à lui seul : le succès dépend de l'intégration des quatre piliers et de l'adoption d'une approche « pangouvernementale » pour surmonter les cloisonnements bureaucratiques et l'aversion au risque. Comme l'a dit M. Kokkinos, « la réglementation n'est pas la seule chose qui nous permettra de nous en sortir ».
Le soutien du gouvernement est essentiel, a ajouté M. Khosla, étant donné que les capitaux privés et étrangers se sont « largement taris ». Au-delà de la croissance, le rapport lie directement ces investissements aux objectifs de décarbonisation du Canada. « Si nous ne disposons pas de ces investissements et si nous ne faisons pas avancer ces projets, nous ne parviendrons pas à décarboniser », a-t-il déclaré.
Pour l'avenir, MM. Khosla et Kokkinos affirment que les premiers succès des projets seront essentiels pour restaurer la confiance des investisseurs. « Nous devons envoyer un signal fort aux investisseurs mondiaux pour leur faire comprendre que le Canada est enfin ouvert aux affaires », a déclaré M. Khosla. Le succès de Construire grand dépend en fin de compte d'une action rapide et coordonnée et d'une approche repensée du développement à grande échelle.
Nous voulons vous entendre
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