Le point sur le Canada rural - juin 2025: Le Canada rural a ce dont le monde a besoin, profitons-en !


ACTUALITÉS DU GPRR


ISTOCK PHOTO

Joyeuse fête du Canada, de la part du Groupe pour la promotion de la prospérité rurale

Présidente honoraire du Groupe pour la promotion de la prospérité rurale Candice Bergen

Pour Candice Bergen, présidente d'honneur du Groupe pour la promotion de la prospérité rurale, la vie rurale a toujours été plus qu'une simple question de géographie : c'est un mode de vie, un esprit communautaire qui façonne l'identité et donne un sens à la vie.

« Le mode de vie rural, c'est connaître ses voisins, pas seulement leur nom, mais qui ils sont vraiment. C'est se sentir en sécurité, avoir le sentiment d'appartenir à une communauté », explique-t-elle. « Il y a un lien et une confiance que l'on ne trouve pas toujours ailleurs. Bien sûr, on a parfois l'impression de passer à côté de l'effervescence de la ville, mais ce sentiment d'appartenance? Ça n'a pas de prix. »

Selon elle, ce fondement est essentiel au dynamisme du Canada aujourd'hui. « C'est dans les régions rurales du Canada que tout commence : nos ressources naturelles, notre agriculture, même notre sécurité nationale. C'est la base qui soutient tout ce que nous construisons en tant que pays. Et aujourd'hui plus que jamais, nous devons comprendre que le succès du Canada rural est le moteur du succès de toute la nation. »

Les ressources naturelles, en particulier, sont au cœur de cette vision. « Notre pétrole, notre gaz et nos autres ressources ne se contentent pas d'alimenter notre économie, ils nous donnent la possibilité de contribuer à l'énergie mondiale.»

En matière de commerce, Mme Bergen souligne l'impact direct sur les familles rurales. Les décisions commerciales ne se prennent pas seulement dans les salles de réunion, elles ont des répercussions dans nos champs, dans nos granges, sur nos tables, dit-elle. « La plupart des Canadiens comprennent que ce qui se passe dans le domaine du commerce touche directement nos agriculteurs, nos producteurs et nos collectivités. »

À l'approche de la fête du Canada, elle réfléchit à ce qui contribue à rendre le pays unique. « Le Canada est exceptionnel, grâce à notre liberté, la liberté de vivre comme nous l'entendons », dit-elle. « La fête du Canada n'est pas seulement une célébration, c'est un rappel de la nécessité de protéger ces libertés et de veiller à ce que chacun, où qu'il vive, ait la possibilité de s'épanouir. »

Sa vision du Canada rural est empreinte de fierté et d'optimisme. « Je suis enthousiaste à l'idée de ce qui nous attend : voir le Canada rural reconnu comme un champion des ressources naturelles, un chef de file dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et des industries innovantes, et un partenaire dans la construction d'un Canada plus fort, dit-elle. Nous avons ce dont le monde a besoin, et cela commence ici même, chez nous. »


ACTUALITÉS POLCAN


Une voix rurale à Ottawa : le sénateur Todd Lewis explique pourquoi le Canada a besoin d'une perspective rurale dans ses politiques

«  Je pense que l'avenir s'annonce plutôt bien pour le Canada rural  », déclare Todd Lewis, sénateur de la Saskatchewan. / PHOTO DE LE POINT SUR LE CANADA RURAL

De la ferme familiale à Gray, en Saskatchewan, aux couloirs du Parlement, le sénateur nouvellement nommé Todd Lewis apporte une perspective rurale qui, selon lui, est nécessaire de toute urgence au niveau national. Son message est clair : pour bâtir un Canada plus fort et plus uni, les politiques doivent être élaborées en tenant compte des communautés rurales.

« Je le pense vraiment », a déclaré M. Lewis au Point sur le Canada rural, lorsqu'on lui a demandé si une perspective rurale était nécessaire dans les politiques publiques.

M. Lewis, agriculteur de quatrième génération nommé au Sénat en février sur recommandation de l'ancien premier ministre Justin Trudeau, considère le Canada rural non seulement comme une région, mais aussi comme le fondement de l'économie et de l'identité du pays. « Quand on jette un regard sur le Canada, nos grandes zones urbaines sont importantes, bien sûr... mais quand les gens pensent au Canada, ils pensent aux montagnes, aux prairies, aux forêts et à ce genre de choses, et c'est ça, le Canada rural. C'est vraiment le tissu de notre pays. »

Il a ajouté : « Une grande partie du pays est rurale, et c'est vraiment nous qui, à bien des égards, faisons la cohésion du pays. »

Selon M. Lewis, ce lien entre le Canada rural et le Canada urbain est trop souvent négligé dans les décisions politiques. Il a cité la taxe sur le carbone comme exemple de mesure qui aurait pu être évitée si l'on avait tenu compte de la perspective rurale. « En fin de compte, la taxe sur le carbone a pris de l'argent dans les poches des agriculteurs et a vraiment rendu plus difficile l'investissement et le réinvestissement de leur argent », a-t-il fait valoir. « Cet argent aurait été mieux utilisé pour acheter de nouvelles technologies pour les fermes et améliorer l'empreinte carbone des agriculteurs. Quand un agriculteur peut acheter un nouvel équipement, je peux vous garantir que cet équipement sera plus respectueux de l'environnement que celui qu'il remplace. »

Les politiques de transport dans l'Ouest canadien en sont un autre exemple.

« C'est un élément essentiel de notre activité d'exportation. Nous sommes l'une des régions du monde les plus éloignées des côtes, et les politiques de transport sont donc très importantes dans l'Ouest canadien », a-t-il déclaré.

Au début du mois, M. Lewis a interrogé le gouvernement au Sénat sur l'engagement du Parti libéral à prolonger le projet pilote d'interconnexion ferroviaire étendue. « Des tarifs de transport compétitifs sont importants, non seulement pour le secteur agricole, mais aussi pour toutes les matières premières, dont beaucoup sont confrontées à l'incertitude en raison du commerce et des droits de douane. J'aimerais que le gouvernement aille plus loin et rende ce projet pilote permanent », a-t-il indiqué.

Il a déclaré au Point sur le Canada rural que cet aspect était important, car il touchait de nombreux secteurs et permettait le bon fonctionnement des chaînes d'approvisionnement. L'interconnexion favorise la concurrence, et « une bonne concurrence est toujours bonne pour l'économie ».

« Nous avons un duopole de chemins de fer de classe 1 », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il n'existait aucune alternative pour expédier à l'étranger des produits, tels que le bois, les minerais, la potasse et bien d'autres encore. « Ils ont besoin d'utiliser le chemin de fer. »

Selon la Chambre de commerce du Canada, le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire fournit environ 2,3 millions d'emplois et contribue à hauteur de 143,8 milliards $ (7,4 %) au PIB du Canada. C'est une industrie qui peut faire avancer notre économie, a déclaré M. Lewis. « Si nous voulons augmenter notre PIB, l'agriculture aura un rôle important à jouer. »

Son engagement va au-delà de l'agriculture. Au cours de ses années en tant que conseiller municipal, M. Lewis a pu constater de ses propres yeux les lacunes dont souffrent les communautés rurales en matière de services. Il a notamment souligné les problèmes liés aux infrastructures, aux services vétérinaires, aux soins d'urgence et à l'attraction de professionnels de la santé et de la santé mentale dans les zones rurales. « Ce n'est pas facile à résoudre, a-t-il précisé, mais je pense que si nous mettons ces problèmes en lumière, il y a un réel intérêt à voir ces services s'améliorer. »

M. Lewis est également optimiste quant au potentiel des régions rurales du Canada pour attirer de nouveaux arrivants et stimuler la croissance économique. « Je pense que beaucoup de Canadiens vivant en milieu urbain seraient surpris des possibilités qui s'offrent dans les régions rurales du Canada », a-t-il déclaré, notamment les bons emplois, la sécurité des communautés et la possibilité de profiter de la nature, entre autres.

À l'heure où il entreprend ses nouvelles fonctions au Sénat, M. Lewis a déclaré que son objectif était de veiller à ce que les préoccupations et les contributions des Canadiens vivant en milieu rural ne soient pas oubliées. Pour M. Lewis, le Canada rural est plus qu'un simple endroit. C'est un mode de vie qui mérite une place centrale dans le débat national.

« Je pense que l'avenir s'annonce plutôt bien pour le Canada rural », a-t-il fait valoir. « Et je pense que plus nous en parlerons... et plus nous montrerons les possibilités qu'offre le Canada rural, mieux nos homologues urbains le comprendront. »


« Les communautés rurales sont le cœur battant du Canada » : FCM

Charlevoix ,Que. / ISTOCK PHOTO

Le Canada rural joue un rôle essentiel dans la réussite du pays, grâce à ses ressources riches, son innovation et ses possibilités économiques inexploitées. Tout cela doit être mis à profit comme moteurs clés de la prospérité nationale, affirme la Fédération canadienne des municipalités dans un nouveau rapport.

« Les collectivités rurales constituent le cœur battant du Canada, couvrant 95 % du territoire de notre pays et abritant une population croissante de 6,3 millions de personnes », indique le rapport, qui présente des mesures visant à renforcer les collectivités rurales et, par extension, l'ensemble du pays.

L'avenir du Canada rural, un plan visant à exploiter pleinement le potentiel des collectivités rurales, arrive à un moment que la Fédération canadienne des municipalités (FCM) décrit comme « un moment charnière pour l'économie et les collectivités du Canada ».

Parmi les principales recommandations du rapport figurent l'extension des services à large bande et cellulaires pour soutenir une économie rurale du 21e siècle, l'augmentation de l'offre de logements ruraux grâce à une collaboration plus étroite entre le gouvernement fédéral et les municipalités, et le renforcement de la résilience climatique grâce à des partenariats avec les municipalités rurales dans le domaine des infrastructures et des initiatives de développement durable.

Le rapport souligne également la nécessité de programmes fédéraux d'infrastructure qui tiennent compte des réalités rurales, de réformes du système de cautionnement et d'un renforcement des services de police en milieu rural grâce à la collaboration intergouvernementale.

« Les collectivités rurales sont essentielles au tissu social du Canada et contribuent à sa prospérité de multiples façons », indique le rapport. « De l’agriculture aux ressources naturelles en passant par la conservation de l’environnement, les collectivités rurales jouent un rôle crucial dans le façonnement de l’identité et de l’avenir du Canada. Avec leurs économies locales dynamiques, leur rôle clé dans les infrastructures et leurs identités et cultures uniques, les régions rurales du Canada sont déjà essentielles à la réussite et à la croissance de notre pays. »


Pleins feux sur les innovations rurales de la FCM : des solutions communautaires pour la connectivité

Les investissements dans le haut débit doivent aller au-delà du simple financement des infrastructures. L'entretien des infrastructures doit également être pris en compte. L'élaboration des politiques doit reconnaître et répondre aux besoins particuliers des différentes communautés. Par exemple, CityWest est une entreprise locale de Prince Rupert, en Colombie-Britannique, qui fournit des services Internet haut débit grâce à des partenariats avec les municipalités.

Ces partenariats comprennent un conseil d'administration, et une partie des bénéfices est réinvestie dans la communauté. Selon une personne interrogée, grâce à leur partenariat avec CityWest, les municipalités ont amélioré la qualité et la disponibilité des services.

CityWest s'est également associée à diverses Premières Nations pour fournir des services et créer de nouvelles entreprises, telles que Snutl'yalh Communications et Tahltan CityWest Communications Corp.

Au fur et à mesure de son expansion, CityWest continue « d'améliorer la connectivité dans les communautés les plus mal desservies de la province... en offrant aux résidents et aux entreprises une connectivité de niveau urbain ». — Stefan Woloszyn, chef de la direction de CityWest


La croissance économique doit être tangible dans toutes les collectivités : sondage Abacus Data

Un nouveau sondage réalisé par Abacus Data révèle que, même si la plupart des Canadiens sont ouverts à l'idée qu'une croissance économique plus forte pourrait améliorer leur niveau de vie, beaucoup, notamment dans les collectivités rurales et les petites collectivités, restent sceptiques quant à la possibilité que ces avantages leur soient profitables.

À l'échelle du pays, le sondage mené auprès de plus de 2 500 Canadiens révèle un manque de confiance dans les stratégies de croissance économique. Seuls 47 % des répondants sont d'accord avec l'affirmation suivante : « Lorsque les gouvernements parlent de croissance, je crois qu'ils font référence à des mesures qui m'aideront personnellement. » Plus de la moitié (52 %) sont d'accord avec l'affirmation suivante : « Même si l'économie croît, je ne crois pas que les avantages seront profitables pour des gens comme moi. »

Pour les Canadiens vivant en milieu rural, cette méfiance est souvent liée à un sentiment d'exclusion et à la crainte que les stratégies nationales de croissance se concentrent sur les grandes villes au détriment des petites communautés. Parmi ceux qui ne pensent pas que la croissance leur sera profitable personnellement, 17 % soulignent le fait d'avoir un revenu fixe ou d'être à la retraite, tandis que 12 % affirment que la croissance n'a pas amélioré l'accessibilité financière jusqu'à présent. Par ailleurs, 12 % invoquent également un pessimisme général, estimant que la croissance future ne fera qu'accroître les inégalités, et 6 % déclarent ne pas croire que les décideurs politiques mettront en œuvre les stratégies de croissance de manière équitable.

« Les gens ont besoin de croire que la croissance sera équitable. Qu'elle ne profitera pas uniquement aux riches. Qu'elle ne laissera pas pour compte les communautés rurales, les jeunes travailleurs ou les secteurs vulnérables », a déclaré David Coletto, chef de la direction d'Abacus Data.

Au niveau régional, les Canadiens vivant en dehors des grands centres urbains sont parmi les moins susceptibles de se reconnaître dans les messages en faveur de la croissance. En Saskatchewan et au Manitoba, par exemple, seuls 34 % des personnes interrogées estiment que les plans de croissance du gouvernement visent à aider les gens comme eux, ce qui est le taux le plus bas parmi les régions étudiées. Dans les provinces de l'Atlantique, seuls 44 % des personnes interrogées se sentent incluses, tandis que 27 % rejettent catégoriquement l'idée que les stratégies de croissance du gouvernement sont conçues pour les aider.

Si l'ambition du gouvernement Carney de « bâtir l'économie la plus forte du G7 » trouve un écho à l'échelle nationale, 53 % des répondants estimant que cela serait bénéfique pour eux, cet optimisme n'est pas universel. Au Québec, où de nombreuses petites collectivités sont confrontées à des pressions économiques particulières, seuls 47 % des répondants considèrent cet objectif comme positif, et 33 % sont neutres. Le soutien est le plus élevé en Alberta (63 %) et en Colombie-Britannique (61 %), mais le sondage souligne la nécessité d'un message adapté à chaque région qui relie les objectifs économiques nationaux aux réalités locales.

« Il ne suffit pas de parler de PIB ou de compétitivité. Les Canadiens veulent voir comment ces idées se traduisent en salaires, en logements, en soins de santé et en sécurité d'emploi. Ils sont ouverts à la croissance, mais pas à une croissance abstraite », a fait valoir M. Colletto. « Si vous élaborez une campagne en faveur de la croissance, commencez par des éléments concrets. Expliquez comment l'augmentation de la productivité ou l'attraction d'investissements se traduisent par de meilleures écoles, une baisse des prix des produits alimentaires ou un plus grand nombre de médecins dans les communautés rurales. »

Les résultats d'Abacus Data démontrent que les Canadiens préfèrent les politiques de croissance qui semblent tangibles et liées à l'équité et aux opportunités. Ainsi, 66 % d'entre eux affirment que « l'augmentation de la productivité » serait une bonne chose pour eux, 63 % ont une opinion positive de l'expansion des programmes d'études postsecondaires pour les emplois en demande et 63 % soutiennent les politiques d'achat de produits canadiens. Toutefois, les politiques visant à attirer davantage d'immigrants qualifiés (net +11) et les partenariats public-privé (net +21) suscitent moins d'enthousiasme, et seuls 17 % des répondants estiment que l'exploitation du plein potentiel de l'IA sera bénéfique pour eux, tandis que 30 % pensent que ce sera néfaste.

Ce sondage met en évidence un défi majeur pour les décideurs politiques : combler le fossé entre les plans économiques nationaux et la réalité quotidienne des Canadiens vivant dans les zones rurales et les petites villes. Comme le souligne Abacus Data, les Canadiens « sont prudents. Ils veulent savoir : est-ce que cela m'aidera? Est-ce que cela me facilitera la vie? Puis-je avoir confiance que vous tiendrez vos promesses? »


Faites preuve de leadership et faites passer votre message

Communiquez avec nous dès aujourd'hui pour vous joindre à nous par des contributions de contenu ou de publicité dans « The Rural Roundup » et plus encore. Écrivez-nous à info@ruralprosperity.ca pour convenir d'un moment pour discuter.


Le Canada rural est en pleine croissance : Statistique Canada

GRAPHIQUE DE STATISTIQUE CANADA

Selon de nouvelles données de Statistique Canada, les communautés rurales du Canada ont connu une croissance entre 2021 et 2024. La population des villes rurales et des petites villes du Canada a augmenté dans 10 des 13 provinces et territoires.

« De la mi-2023 à la mi-2024, l'Ontario et le Québec ont enregistré le plus grand nombre net de personnes ayant quitté les villes pour s'installer dans des régions rurales et des petites villes de la province, tandis que l'Alberta a enregistré le plus grand gain net de personnes provenant d'autres régions du Canada et s'installant dans ses régions rurales et ses petites villes », a indiqué Statistique Canada.

Les données indiquent que les principales industries dans les régions rurales et les petites villes du Canada étaient les suivantes : la construction (14,7 %), l'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (14,4 %) et le commerce de détail (10,6 %).

Par ailleurs, deux ménages sur cinq dans les zones rurales du Canada avaient accès aux services de base (par exemple, emploi, épiceries, établissements de santé) dans un rayon de 15 km autour de leur domicile, mais étaient les moins susceptibles d'avoir accès à des bibliothèques, des pharmacies et des écoles secondaires dans ce rayon.


Le Canada rural durement touché alors que l'insécurité alimentaire atteint des niveaux sans précédent, prévient RBC

Les communautés rurales et éloignées du Canada sont confrontées à des défis économiques et sociaux de plus en plus graves à l'heure où l'insécurité alimentaire atteint des niveaux records dans tout le pays, selon un nouveau rapport de RBC. Le rapport, intitulé Alimenter la crise : l'incidence des droits de douane sur l'insécurité alimentaire, souligne que « Les régions rurales et éloignées du Canada représentent 25 % du PIB du Canada, mais elles sont nettement déficientes en matière de soins de santé, de logement et d’accès aux autres besoins essentiels comme les aliments sains ».

Le rapport met en évidence la montée en flèche de l'insécurité alimentaire dans les régions nordiques, notant que « L’insécurité alimentaire est élevée partout au Canada, mais plus particulièrement dans le Nord et dans les régions éloignées.  Plus de 58 % des habitants du Nunavut sont en situation d’insécurité alimentaire. ». RBC souligne que sans investissements ciblés, les communautés rurales et isolées continueront à lutter pour attirer et retenir la main-d'œuvre nécessaire pour soutenir les grands projets d'infrastructure du Canada.

« Une grande partie des plans du Canada visant à renforcer sa sécurité économique et sa souveraineté repose sur la disponibilité d'une main-d'œuvre productive dans les régions rurales et éloignées du pays », indique le rapport. « Mais il est difficile de convaincre les gens de rester dans les régions rurales et éloignées ou de s'y installer pour ces projets s'ils n'ont pas accès aux ressources nécessaires pour mener une vie saine avec leur famille. Le Canada peut contribuer à inverser la tendance qui voit les zones urbaines croître 15 fois plus vite que les zones rurales en atténuant la fuite des cerveaux et des ressources grâce à des investissements dans les ressources communautaires, notamment l'accès aux soins de santé, à l'alimentation et au logement, qui correspondent aux ambitions des grands projets d'infrastructure. »

Les pressions économiques à l'origine de cette crise sont complexes et croissantes. Le rapport de la RBC cite la guerre commerciale avec les États-Unis, l'inflation et les bouleversements de la chaîne d'approvisionnement comme principaux facteurs contribuant à la hausse des coûts. « Les droits de douane imposés par la Chine sur les produits agroalimentaires comme l’huile de canola et les fruits de mer ont récemment porté un dur coup à l’économie rurale du Canada. La Nouvelle-Écosse serait la province la plus touchée par les droits de 25 % imposés par la Chine sur les produits aquatiques, lesquels représentaient 9,2 % de la valeur totale des exportations de la province en 2024 », indique le rapport.

Les agriculteurs et les pêcheurs canadiens, déjà habitués à la volatilité des marchés, ressentent les effets de cette situation. « Les agriculteurs sont souvent en bout de chaîne, dans l’incapacité de répercuter la hausse des coûts sur les acheteurs et les consommateurs », note RBC. Ces perturbations « pourraient éroder la stabilité des régions rurales et éloignées déjà désavantagées pour accéder aux occasions économiques et aux services ».

Partout au Canada, l'insécurité alimentaire touche désormais « un Canadien sur quatre », soit 10 millions de personnes, « des niveaux jamais vus dans ce pays ».

RBC souligne que « le problème est surtout celui de l’accessibilité financière. Il y a une abondance de nourriture. Mais cette nourriture est inabordable pour de plus en plus de monde. »

Le rapport souligne la forte augmentation du recours aux banques alimentaires : « En mars 2024, les banques alimentaires canadiennes ont enregistré plus de deux millions de visites. Autrement dit, une hausse de 90 % en seulement cinq années »

La banque souligne que les solutions doivent aller au-delà des mesures d'urgence. « Le soutien aux banques alimentaires et leur approvisionnement est une question critique. Cependant, pour remédier à l’insécurité alimentaire à long terme, il est vital de construire une économie canadienne plus robuste. En particulier, il faut résoudre la crise de l’accessibilité, améliorer la productivité et faire avancer un développement économique durable dans les régions canadiennes rurales et éloignées. »

RBC recommande d'aligner les initiatives en matière de sécurité alimentaire sur les stratégies de croissance plus larges du Canada. Le rapport invite le gouvernement fédéral à « accélérer le développement des services communautaires et de santé dans les régions rurales et éloignées, parallèlement aux efforts visant à accélérer les grands projets d'infrastructure du Canada ».

Le rapport conclut en appelant à la fixation d'un objectif national en matière de sécurité alimentaire dans le cadre du programme de croissance du Canada. « Une cible de sécurité alimentaire pourrait constituer le catalyseur nécessaire pour unir ces solutions, susciter des actions à l’échelle du Canada et suivre les progrès réalisés. le moment est venu d’adopter une vision ambitieuse pour la sécurité alimentaire au Canada, alors que le pays s’emploie à bâtir une économie plus forte. »


AU CAS OÙ VOUS L'AURIEZ MANQUÉ


« Si nous voulons aller plus vite, les communautés autochtones ont une réelle opportunité de participer à cette conversation dès le début » a dit Tabatha Bull, présidente et directrice générale du Conseil canadien pour le commerce autochtone. / PHOTO DE CCIB

Les partenariats économiques et la consultation des communautés autochtones sont essentiels à la croissance

Les entreprises autochtones au Canada connaissent une période de croissance importante, malgré leur exclusion économique initiale et les répercussions persistantes d'obstacles importants, a déclaré Tabatha Bull, présidente et directrice générale du Conseil canadien pour le commerce autochtone.

Les entreprises autochtones se créent à un rythme cinq à neuf fois supérieur à celui des entreprises non autochtones dans tous les secteurs, a déclaré Mme Bull, qui était l'invitée du balado Futureproofing Canada de l'Institut de recherche en politiques publiques (IRPP), animé par Jennifer Ditchburn, présidente et directrice générale de l'IRPP.

Mme Bull a indiqué que la résilience et la détermination à surmonter les obstacles ont incité les entrepreneurs autochtones à militer pour l'inclusion. De plus, le virage mondial vers la durabilité, qui est une « valeur fondamentale » des communautés autochtones, a profité aux entreprises autochtones en suscitant l'intérêt des consommateurs et des investisseurs.

Mme Bull a fait valoir que la prise de conscience que les partenariats économiques et la consultation des groupes et des entreprises autochtones sont essentiels à l'avancement des grands projets et à la croissance économique profite également aux entreprises autochtones. Elle a également constaté que de plus en plus d'entreprises mettent en place des cadres pour garantir des partenariats avec les Autochtones, promouvoir les achats auprès des Autochtones et embaucher des employés autochtones, ce qui « stimule également la croissance ».

Toutefois, les droits de douane sur les exportations vers les États-Unis et la Chine ont créé une incertitude, car les entreprises autochtones sont « très concentrées » dans les secteurs à forte exportation, notamment le pétrole, le gaz, la foresterie et les produits de la mer. Si le gouvernement lance des programmes de soutien aux secteurs touchés, Mme Bull a insisté pour que les chefs d'entreprise autochtones soient associés aux discussions afin de garantir que les programmes élaborés répondent à leurs besoins.

Bien que Mme Bull estime que les grands projets contribueront à la croissance économique du Canada, elle a souligné l'importance de consulter les communautés autochtones et a insisté sur le fait que la « participation équitable des communautés » sera une condition sine qua non.

« Si nous voulons aller plus vite, les communautés autochtones ont une réelle opportunité de participer à cette conversation dès le début », a-t-elle déclaré. « Et nous avons vu par le passé que c'est lorsque la communauté autochtone est réellement partenaire du projet que celui-ci avance plus rapidement. »


La production locale est essentielle pour renforcer la résilience économique de la Colombie-Britannique, selon un rapport

Selon un nouveau rapport, le fait de ne pas remédier au manque de développement de terrains industriels dans la région métropolitaine de Vancouver entraînera une perte d'activité économique, une baisse de la compétitivité régionale et des possibilités limitées de création d'emplois, ce qui aura des répercussions négatives sur la croissance économique de la Colombie-Britannique.

« La production industrielle dans la province est en baisse et nos exportations globales représentent moins de 10 % des exportations canadiennes, ce qui signifie que nous ne sommes pas à la hauteur de notre potentiel », indique le nouveau rapport de la Greater Vancouver Board of Trade intitulé Building B.C.'s Economy : Fostering More Local Production. 

Le rapport souligne que l'investissement de la province dans le secteur manufacturier par travailleur est inférieur à la moyenne nationale et ne représente que le quart de celui des États-Unis. « Cependant, la Colombie-Britannique présente le paysage agricole le plus diversifié du Canada, avec plus de 200 produits agricoles primaires et 100 espèces de poissons, de crustacés et de plantes marines. Nous sommes un marché plein d'opportunités, avec des avantages naturels, des ressources naturelles abondantes et le premier port du Canada, ce qui devrait permettre à la Colombie-Britannique de jouer dans la cour des grands en matière de production locale et d'exportations », indique le rapport.

« Malheureusement, malgré leur contribution économique importante, les terrains industriels du Grand Vancouver sont confrontés à une pénurie chronique et à des obstacles au développement qui freinent la croissance économique. »

Le rapport formule cinq recommandations :

  • Légiférer pour fixer des délais clairs pour les décisions provinciales en matière de permis ayant une incidence sur le développement local.

  • Travailler en collaboration avec les municipalités afin de rendre disponibles à l'aménagement davantage de terrains propices à l'industrie et au commerce.

  • Éliminer la règle du 50/50 afin de permettre une transformation agricole évolutive tout au long de l'année, d'accroître la sécurité alimentaire et d'attirer les investissements.

  • Continuer à préserver et à protéger les terres agricoles de qualité, tout en travaillant en collaboration pour désigner rapidement et de manière flexible des zones industrielles qui favorisent les investissements et l'emploi.

  • Examiner l'impact des frais liés aux aménagements collectifs (ACC) et des frais de développement (DCC) sur les terrains industriels.

« En supprimant les obstacles de longue date et en réorientant la politique d'utilisation des terres en fonction des priorités économiques, nous pouvons progresser vers notre objectif commun, qui est d'atteindre une croissance annuelle du PIB de 3 % et d'assurer un avenir plus résilient, plus autonome et plus prospère pour la Colombie-Britannique », indique le rapport.


Les investissements dans les infrastructures à large bande auront un « impact profond » sur les communautés rurales, éloignées et autochtones : vice-président du CRTC

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) affirme qu'elle continue de se concentrer sur la réduction de la fracture numérique au Canada, en particulier dans les communautés rurales, éloignées et autochtones.

« Relever ce défi en matière de couverture Internet a été l'objectif principal du Fonds pour la large bande du CRTC », a déclaré Adam Scott, vice-président du CRTC, Télécommunications, lors du Sommet canadien des télécommunications au début du mois. « L'équipe du Fonds pour la large bande travaille avec des partenaires de l'industrie, des gouvernements et des municipalités afin de connecter les communautés qui n'avaient auparavant pas accès à un service adéquat ou suffisant. »

Depuis 2017, l'accès à Internet haut débit dans les zones rurales et autochtones est passé de 37 % à 78 % dans les zones rurales et à environ 60 % dans les territoires et les réserves. L'objectif national est d'atteindre une couverture totale d'ici 2030. « Il ne reste plus beaucoup à faire. Les dernières étapes avant la ligne d'arrivée sont souvent les plus difficiles », a fait remarquer M. Scott.

À ce jour, le Fonds pour la large bande a permis de connecter plus de 270 communautés. Des projets récents ont soutenu des améliorations dans sept provinces et territoires, notamment la couverture de 100 kilomètres de routes et l'installation de 2 700 kilomètres de nouvelles fibres optiques pour les transports.

« Ces investissements auront un impact profond en améliorant l'accès aux soins de santé et à l'éducation, et en créant des opportunités pour les entreprises locales », a fait valoir M. Scott.

Le CRTC a également lancé un examen du Fonds afin d'améliorer l'attribution des fonds, d'accélérer le traitement des demandes, de soutenir les candidats autochtones et de mieux identifier les zones mal desservies. « Nous continuons à examiner d'autres aspects du Fonds afin qu'il puisse nous aider à combler les lacunes qui subsistent en matière de couverture dans tout le pays », a indiqué M. Scott.

M. Scott a ajouté que le CRTC était en bonne voie pour atteindre son objectif de 100 % d'accès à Internet dans tout le pays d'ici 2030.


La SMRC demande que l'évaluation des permis d'exercice des médecins se concentre sur les zones rurales

Bien que la Société de la médecine rurale du Canada (SMRC) ait considéré l'évaluation de la Fédération des ordres des médecins du Canada (FOMC) comme une mesure positive visant à réduire les obstacles à l'obtention d'un permis d'exercice dans plusieurs provinces ou territoires pour les médecins du Canada atlantique, la SMRC a apporté des précisions sur le cadre d'évaluation tel qu'il s'applique aux zones rurales. La SMRC a souligné les obstacles et les défis particuliers auxquels font face les communautés rurales, notamment les difficultés accrues en matière de recrutement et de maintien en poste, les obstacles à l'obtention d'un permis d'exercice et les lacunes en matière de couverture.

La SMRC a suggéré des améliorations pour les évaluations futures :

  • Inclure des mesures montrant comment le Registre de l'Atlantique prévient les lacunes dans les services et soutient la résilience du système (p. ex. en permettant aux médecins de prendre des congés), plutôt que de se fier aux données de facturation.

  • Impliquer directement les partenaires ruraux et analyser séparément les données rurales et urbaines afin de clarifier l'impact du registre.

  • Évaluer des délais plus longs afin de mieux saisir les avantages que les mesures à court terme pourraient ne pas permettre de mettre en évidence.

Tout en reconnaissant que le registre de l'Atlantique constitue une étape importante vers l'amélioration de l'accès aux soins de santé, le SMRC suggère que le rapport souligne la nécessité d'une approche « véritablement nationale » en matière d'autorisation d'exercer la médecine. Le SRPC a spécifiquement souligné que les communautés rurales ont besoin d'un personnel médical flexible et réactif.


Les changements climatiques affectent les cultures, mais les agriculteurs canadiens voient une lueur d'espoir

Selon une étude publiée dans Nature le 18 juin, les changements climatiques pourraient réduire considérablement la production de six cultures vivrières de base à l'échelle mondiale, y compris la production de blé au Canada, ce qui entraînerait une hausse des prix. Certaines cultures dans les régions à revenu élevé pourraient subir des pertes plus importantes que celles des pays en développement.

La mise en œuvre de stratégies d'adaptation, notamment la culture de différentes variétés et l'ajustement de l'utilisation des engrais, pourrait également contribuer à compenser les pertes.

Toutefois, même avec une adaptation, l'étude prévoit une perte de productivité de 25 % d'ici 2100 pour certaines des cultures étudiées, ce qui équivaut à la quantité de calories consommées par les gens au petit-déjeuner. Les répercussions pourraient entraîner une hausse des prix dans les pays à revenu élevé et une instabilité sociale et politique dans les pays plus pauvres.

Cependant, le Canada dispose de « certaines options » et pourrait mieux s'en sortir que d'autres pays face à ces changements. Gunter Jochum, agriculteur canadien et président de la Western Canadian Wheat Growers Association, a déclaré à la CBC que lui et d'autres agriculteurs améliorent constamment leurs pratiques et leurs technologies et modifient leurs cultures et leurs variétés afin de s'adapter aux conditions climatiques et aux marchés en constante évolution. Il estime que, malgré les risques, les agriculteurs canadiens pourraient bien s'adapter au changement climatique s'ils bénéficiaient d'un soutien adéquat. Son groupe plaide en faveur d'un investissement accru du gouvernement dans de nouvelles variétés de cultures et dans des politiques qui incitent le secteur privé à développer de nouvelles variétés.


« Sous la loupe » : les propriétaires de chalets réclament des plans de gestion des feux de forêt après des incendies mortels

Les propriétaires de chalets et les experts en prévention des catastrophes du Manitoba demandent aux gouvernements d'élaborer des plans de gestion des feux de forêt à la suite d'incendies dévastateurs, a rapporté la Presse canadienne.

Près de 1 000 personnes vivant près de la municipalité rurale de Lac du Bonnet ont été contraintes de quitter leur domicile en raison d'un feu de forêt qui s'est déclaré le 13 mai et qui a ravagé les environs.

L'incendie a détruit 28 maisons et chalets et fait deux morts.

« Je n'ai jamais vu un incendie aussi dévastateur », a déclaré Brad Wood, un pompier de Winnipeg dont le chalet a été détruit.

M. Wood demande à tous les niveaux de gouvernement de collaborer avec les propriétaires de chalets locaux afin d'élaborer ou de mettre à jour des plans d'intervention d'urgence en cas d'incendie de forêt. Il estime que les plans d'urgence de chaque municipalité devraient faire l'objet d'un « examen minutieux ».

Gordon Campbell, président de la Lester Beach Association dans la municipalité rurale d'Alexander, a déclaré que lui et d'autres membres s'étaient rendus auprès des autorités pour demander un plan de gestion des feux de forêt. Il a ajouté que les progrès étaient lents et que les municipalités réagissaient de manière réactive plutôt que proactive.

Selon la carte des incendies du Manitoba, consultée le 26 mai, le feu est sous contrôle.


Nous voulons vous entendre

Avez-vous des nouvelles, des analyses ou des événements à venir liés au Canada rural à partager? Menez-vous des activités intéressantes et hors du commun pour libérer le potentiel du Canada rural? Nous serions heureux de vous présenter, vous ou votre organisme. Communiquez avec nous à : info@ruralprosperity.ca.

Next
Next

Le point sur le Canada rural - mai 2025: A nous de choisir : croissance ou fausses promesses pour les communautés rurales?